Cela fait cinquante ans que le Père François MEYER est au service de Dieu, des hommes et notamment des malvoyants. Il officie à Hisingue, dans le Sundgau, son nom est connu dans le monde entier, par le biais de l'association « Lunettes pour le Tiers-Monde » créée en 1974, qui s'appelle maintenant « L.S.F.>> http://www.lunettes-sans-frontiere.org/
Dans beaucoup de foyers il y a des lunettes qui ne servent plus, mais qui seraient très utiles dans les pays en développement.
Depuis 1974, le Père François-Marie Meyer, du couvent des capucins à Hirsingue, collecte des lunettes pour les malvoyants pauvres. En Afrique une paire de lunettes représente 6 à 8 mois de salaire. Dans certaines régions, le premier opticien est à 1000 km. Il y a, en Afrique, un ophtalmologue pour un million d'habitants.
Lunettes Sans Frontières repose entièrement sur le travail des bénévoles (certains d'entre eux viennent depuis une vingtaine d'années trois fois par semaine) ainsi que sur les dons.
Les lunettes récoltées sont triées à l'aide d'un focomètre (appareil servant à mesurer la correction des verres) par les bénévoles. Les cas plus délicats (lunettes à double foyer par exemple) sont mesurés par un opticien à la retraite, membre de l'association. Les paires de lunettes sont ensuite mises en étuis et conditionnées en cartons de 3 kg contenant chacun 46 paires, toutes de même dioptrie. Pour les envois par avion, l'association bénéficie d'une exonération de la surtaxe, ainsi les frais d'envoi s'élèvent pour ces colis à 9,15 Euros (60FF) au lieu de 30,50 Euros (200FF). LSF envoie en moyenne entre 80 et 100 colis par semaine en Afrique.
Mais LSF envoie également des lunettes en France. En effet, l’association reçoit tous les jours des copies d'ordonnances envoyées par des assistantes sociales. Les personnes dont elles s'occupent n'ont pas les moyens de s'acheter les lunettes prescrites. Elles indiquent sur ces ordonnances s'il s'agit d'un homme ou d'une femme, ainsi que son âge. LSF peut donc ainsi choisir des lunettes adaptées et en envoyer deux paires en espérant que l'une d'elles corresponde au visage. Dans le cas d'ordonnances trop compliquées, si l’association n’a pas de verres correspondants, elle n’envoie que les montures.
Enfin, une autre équipe se charge des timbres et des cartes postales (le produit de leur vente est utilisé pour financer l'envoi des colis). Ils sont triés et classés par thèmes puis vendus lors de manifestations communales ou rencontres philatéliques.