TRES IMPORTANT
MOBILISATION GENERALE DES CITOYENS D'UNE DIZAINE DE PAYS EUROPEENS
1) LES FAITS
La centrale nucléaire de Belene est située sur le Danube, au Nord de
la Bulgarie. Sa construction a été décidée dans les années 80. Le
projet fut suspendu dans les années 90 suite à des protestations et à
des doutes sur sa viabilité économique, puis abandonné comme «
techniquement inadéquat et économiquement non viable » selon le
gouvernement. La centrale est restée inachevée depuis. Après que la
Bulgarie a fermé les 4 réacteurs de la centrale de Koslodui
(condition d’entrée dans l’Union européenne pour des raisons de
sécurité), le gouvernement bulgare a remis Belene à l’ordre du jour
en avril 2003, au motif (très discutable) que 40% de l’investissement
initial avait déjà était dépensé.
Deux réacteurs de 1000 MW de technologie russe (type VVER 1000/B466)
doivent être construits pour un coût astronomique estimé à 4
milliards d’euros. NEK, la compagnie publique nationale d’électricité
en Bulgarie, a décidé après appel d'offre que la construction sera
effectuée par le consortium constitué d’AtomStroyExport (Russie) et
Areva NP (Franco-allemand).
Si la centrale est construite, la première unité doit entrer en
service en 2011 et la seconde en 2013. Cette centrale est d'une
importance cruciale car c'est la 1ère de 20 projets nucléaires en
Europe de l'Est. Il est donc essentiel de l'arrêter, car elle risque
d'ouvrir la voie à la relance du nucléaire à l'Est et en outre de
fournir des contrats (donc renforcer) les lobbys nucléaires à
l'Ouest, en particulier Areva et Siemens qui recherchent des contrats
tous azimuts. Une importante coalition d'ONG européennes (notamment
en Europe de l'Est et Allemagne) s'est donc constituée pour bloquer
le projet.
2) UNE CENTRALE A HAUTS RISQUES
Le projet Belene cumule des défauts rédhibitoires :
un projet comme Belene serait interdit par les autorités en France ou
en Allemagne du fait de son manque de sécurité : le réacteur est de
conception russe obsolète (type VVER 1000/V-392). Cette 3ème
génération de VVER demeure dangereuse, du fait notamment de la
vulnérabilité de ses systèmes de sécurité et d'un risque d'emballement du réacteur ;
il est bâti dans une zone sismique : en 1977, un tremblement de terre
à 14 km de la centrale a fait 200 morts ;
la procédure de consultation viole la Convention internationale
d'Espoo dans les pays avoisinants ;
l'étude d'impact environnemental a été fortement manipulée et est
désormais devant la Haute Cour Administrative de Sofia suite à une
plainte portant notamment sur le fait que les accidents lourds, les
attentats terroristes et les déchets nucléaires n’ont pas été étudiés ;
enfin, la Bulgarie n'a à ce jour aucun plan pour la gestion de ses
déchets radioactif.
3) BNP-PARIBAS REFUSE DE REPONDRE
Un des objectifs de la campagne d'ONG européennes était de bloquer le
financement de la centrale pour qu'elle ne puisse être construite.
Les résultats sont impressionnants : en mai 2007, après deux ans de
campagne, ce sont 12 banques internationales qui ont rejetté le
projet du fait de ses risques, dont Société Générale, Merril Lynch &
Co, Morgan Chase, Credit Suisse First Boston, Citibank, Lehman
Brothers, Commerzbank, Deutsche Bank, qui comptent parmi les banques
les plus importantes du monde.
Pourtant, BNP-Paribas s’apprête malgré tout à financer la première
phase du projet, d’un montant de 250 millions d’euros : il semble
qu'ils signeront le contrat d'ici une à deux semaines, c'est donc
maintenant qu'il faut agir massivement. Cette banque a reçu 3
courriers détaillés mentionnant les risques du projet Belene, envoyés
par Greenpeace (déc 06), puis par une coalition de 160 ONG
européennes (fév 07) puis par les Amis de la Terre (avril 07). Ils
n'ont jamais répondu, à la différence de toutes les autres banques.
Fin avril 07, ils ont également reçu le nouveau rapport "Banques
françaises banques fossiles ?" des Amis de la Terre analysant les
politiques énergétiques des 10 plus grandes banques françaises (et
détaillant le projet Belene), et très critique vis à vis de BNP-
Paribas qui est la banque française la plus impliquée dans des
projets énergétiques controversés aux quatre coins de la planète.
Envoyé à plus de 60 responsables du groupe, il n'a généré aucune
réponse non plus de la part de BNP-Paribas.
Il est donc impératif, face à un tel mépris, de passer à une phase
plus offensive et d'interpeller directement les responsables de ce
groupe pour les forcer à réagir.
Les Amis de la Terre, Greenpeace, Réseau Sortir du Nucléaire, Cyber @cteurs
Signez la pétition
http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=153
Journée d'action européenne contre BNP-Paribas le 5 juin prochain, journée mondiale de l'environnement. Heffa Schucking d'Urgewald (Allemagne) qui coordonne le tout a indiqué que des groupes étaient déjà partants en Allemagne, France, Bulgarie, Italie, Autriche, Belgique, Portugal et Hongrie, et en attend d'autres.
MOBILISEZ-VOUS
C'est le moment. Vous n'êtes pas tout seuls. Vous pouvez faire changer les choses.